Sardes célebres
MURINO Caterina
SORU Renato
PORCU Marc
MORETTI Filomena
SCIOLA Pinuccio
MARRAS Antonio
CAREDDU Silvia
SILESU Lao
LEDDA Elena
PUTZULU Bruno
Paolo FRESU
Maria CARTA
Poletta MARROCU
Grazia DELEDDA


Sardes célebres

ARU Fabio
né le 3 juillet 1990 à San Gavino Montréal.
C'est un courreur cycliste professionnel depuis 2012. Il a gagné le Tour d'Espagne en 2015 et la même année termine 2e du Giro, il est champion d'Italie. Il a gagné plusieurs étapes des grands tours, Giro d'Italia, Tour de France et Tours d'Espagne. Il s'est fait remarqué dans de nombreuses courses classiques.
site officiel en italien : http://fabioaru.it/

MURINO Caterina
elle est née le 15 septembre 1977 à Cagliari. Elle tente des études de médecine, se passionne pour la philosophie en générale et pour Jung en particulier. Elle parle l'italien, le français et l'anglais. En 1996, au concours de Miss Italia elle est 3e dauphine, est mannequin. En 1999-2000, elle suit des cours de cinéma et de théatre, joue dans quelques pièces, dans des téléfilms en Italies. Elle est sportive et fait de la danse. Actuellement elle vit à Paris.  Elle est la compagne du  rugbyman du Stade Français  Pierre Rabadan
Elle est ambassadrice de l'association pour la médecine et la recherche en Afrique. (AMREF).
caterina

Actrice
Au cinéma c'est en France qu'elle est révélée en 2004 dans "L'enquète corse" d'Alain Berbérian

puis en 2005 'LAmour au trousse" de Philippe de Chauveronet 
 et"Les Bronzées 3-Amis pour la vie" de Patrice Leconte
2006 "Casino Royal" de Martin Campbell
2007 "Non pensarci" de Giani Zanasi
et " St  Trinian's" de Oliver Parker et Barnaby Thompson
2008 "Le Grand Alibi" de Pascal Bonitzer
et "Made in Italy" de Stéphane Giusti
2009  "Comme les cinq doigts de la main" d'Alexandre Arcady, 2010
Elle a tourné dans de nombreuses séries TV en France, en Allemagne, Italie, Espagne, etc

SORU Renato,
le Sarde fondateur de TISCALI

Né le 6 août 1957 à Sanluri, près de Cagliari. Il termine ses études à Milan à l’université privée Bocconi.

SORU, le créateur d’entreprise
C’est pendant l’age d’or des sociétés informatiques, dans les années 90, et suite à la dérégulation du marché italien des télécommunications qu’il crée, en janvier 1998, la société TISCALI, du nom du site historique sarde, dont le siége est à Cagliari, puis il développe sa société informatique jusqu’à en faire la première société indépendante européenne. Présente dans plus de quinze pays, la société d’internet et de télécommunications TISCALI est à ce jour le fournisseur d’accès le mieux implanté en Europe et l’un des plus sérieux concurrents sur notre continent des multinationales américaines du secteur et des géants européens des télécommunications.
En 1999, la société a été introduite avec succès sur le Nouveau marché de la Bourse de Milan et il en a profité pour développer une ambitieuse campagne d’implantation européenne. Actuellement le groupe est évalué à 3,6 milliards d’euros en bourse à Milan. SORU a laissé la gestion quotidienne de sa société mais en conserve la présidence. Il détient plus de 26% du capital

SORU, l’homme politique
A l’été 2003, fortement sollicité, il a annoncé son entrée en politique au sein d’une formation de centre gauche et a pris la tête de la coalition de gauche « Sardaigne ensemble » comprenant son propre parti « Projet Sardaigne » et apparentés du centre gauche, les Verts, les refondateurs communistes, etc.
En juin 2004, cette coalition remporte les élections régionales avec 50,12% des voix et 51 sièges contre 40.43% des voix et 30 siéges à la coalition de droite se référant à Berlusconi. SORU est donc élu président de la région pour cinq ans avec à son programme le développement économique de l’île, la diminution du chômage, la protection de l’environnement, etc. 
Mis en minorité lors d'un vote, il démissionne et provoque de nouvelles élections en 2008. Il se présente comme l'opposant sarde de centre gauche à la politique de Berlusconi, mais sa liste est battue en automne, elle n'obtient que 27 siéges (39% des voix) contre 53 sièges à la droite (56% des voix). La Sardaigne passe à droite.
Conformément à ses engagements lors de sa victoire de 2004,  il avait annoncé :
« J’ai déjà renoncé au poste d’administrateur délégué et je m’apprête, dans les prochaines semaines, à démissionner de mon poste de président et de membre du conseil d’administration » de TISCALI « Je resterai simple actionnaire, confiant, comme je l’ai annoncé, je confierai mon paquet d’actions à un gestionnaire professionnel ».


PORCU Marc,
poète et traducteur.

Marc Porcu (né en 1953 en Tunisie, décédé le 13 juin 2017) poéte français d'origine sarde, son grand père, pécheur à Sant'Antiocco avait fuit le facisme pour s'installé en Tunisie alors que son épouse était enceinte c'est donc dans ce pays que nait son père. En 1953 il nait en Tunisie d'un père sarde et d'une mère sicilienne. Ses parents rejoignent la France en 1956. Il est instituteur spécialisé auprès d’enfants et d’adolescents en difficulté. Il vit et travaille à Lyon. Il a animé pendant vingt ans la revue « Les cahiers de poésie-rencontres » dans la quelle il a présenté de nombreux poètes du monde.
Il participe à des lectures en France et à l’étranger accompagné de musiciens de jazz, dont son fils Dimitri Porcu, saxo, clarinette et trompette et, en 2004 comme poète au projet « des mots dans la musique » avec les musiciens Louis Sclavis et Antonello Salis et le comédien Jean Sclavis.
Il anime des ateliers d’écriture. Collaborateur de la compagnie de danse Michel Hallet Eghayan, il a écrit le texte de la création 2004 « Le danseur de la lune ».

Poète, il a été publié dans plusieurs recueils :
. Mémoires de l’exil , poésie-rencontres, 1984.
. Sous la pression des mots, l’arbre à paroles, 1989.
. Pierre intacte, le pré de l’âge, 1990.
. Les pèlerins du souffle dans une banlieue du monde, la bartavelle, 1990.
. Du fleuve aux lèvres, la bartavelle,1989.
. L’aile apostrophe, l’arbre à paroles,1993.
. Sull’ala dei sogni,nemapress,Italie, 1994.
. Esquisses et masques pour un visage unique, l’arbre à paroles, 1995.
. Visages et mots d’avant l’oubli, la bartavelle, 1998.
. En filigrane sur la nuit, la passe du vent, 2002

Il a participé à de nombreux ouvrages collectifs :
. 101 poèmes et quelques contre le racisme, le temps des cerises, 1998.
. Per Gramsci, un racconto, una lettera, Italie,1998.
. Les mots du refus en Rhône-Alpes à l’heure du mensonge, 1998.
. Méditerranée d’une rive à l’autre, éditons de la Renaissance, 2000.
. 6 poètes en quête de siècle, Editions Bérénice, 1999.
. Jusqu’au printemps des mots (avec Roger Dextre et Patrick Laupin), 2002. Actes de naissance(sur « je naquis au Havre » de Raymond Queneau), 2003. « j’ai embrassé l’aube d’été » sur les pas d’Arthur Rimbaud, 2004. « l’heure injuste », 2005. Ces 4 derniers recueils ont été édités à la passe du vent.

Marc Porcu est aussi traducteur de poètes et de romanciers italiens.
Traductions de poésie : Suggestioni di vita de Gigi Dessi, et Un Amour de Bruno Rombi, Poésie-rencontres, 1994, Prismes de Italo Rossi, La Bartavelle éditeur, 1996. La poésie sarde, Les cahiers de poésie-rencontres n° 33. Eugenio Montale et la poésie ligurienne du 20ème siècle, Les cahiers de poésie-rencontres n° 41 et n° 46.
Deux couleurs existent au monde, le vert est la seconde, de Sergio Atzeni, la passe du vent, 2003.
Traduction de romans :
- De Sergio Atzeni, aux éditions La fosse aux ours (voir nos pages littératures):
Le fils de Bakounine, 2000.
La fable du juge bandit, 2001.
Le cinquième pas est l’adieu, 2002.
Récits avec bande son, 2004.
Nous passions sur la terre légers, à paraître en 2005.
De Claudio Pozzani : Kate et moi, la passe du vent, 2002.

Il a obtenu en 1991 le prix EUROPEA de poésie à Pise .
Il a reçu en 2004 la bourse d’aide à la traduction de l’ARALD (agence Rhône-Alpes du livre).


MORETTI Filomena

Guitariste de talent, Filomena MORETTI est née à Sassari en 1973, elle est diplomée du Conservatoire de Musique de Sassari où elle a remporté le prix du jury. Elle poursuit ses études avec Ruggero Chiesa..
Depuis 1985, elle collectionne les distinctions et remporte de nombreux prix dans des concours internationaux: Sassari, Rome, Gargano, Mondovi, Cagliari, Stresa, Alessandria, etc.

Elle obtient, en 1998, la "Guitare d'or" pour son enregistrement de Fernando Sor.
Elle est invitée dans les plus importants festivals et les plus prestigieuses institutions musicales: Hambourg, Berlin, Kiel, Varsovie, Milan, Turin, Paris, Reims, Montpellier, Lille, etc.où elle se produit avec des orchestres prestigieux.
En 2002, elle est lauréate de la Fondation Juventus. En 2003 et 2004, elle est nommée aux Victoires de la Musique dans la catégorie "Révélétions étrangères".

Filomena Moretti a enregistré plusieurs CD dont:
- Partita en mi majeur, pour luth, BWV 1006a - Suites BWV995 et BWV996 - de Jean-Sébastien Bach. Transcriptions pour guitare de Ruggero Chiesa, , Transart ; CD album ; 01/2005
- Récital de guitare, Filomena Moretti interprète Isaac Albeniz, Francesco Tarrega, Manuel de Falla, Jean Sébastien Bach, etc.
Transart ; CD album ; 09/2002
- Morceaux de concert opus 54, pour guitare de Fernando Sor,
Stradivarius ; CD album ; 09/2000
- En tierra de jerez - volume 1, Joaquin Rodrigo,
Stradivarius ; CD album ; 11/1999
elle interpréte des oeuvres de Villa-Lobos, dans le CD : Guitar works, édité par Transart. 


SCIOLA Pinuccio

sculpteur de renommée internationale né, en 1942, à San Sperate (CA), il a participé à plusieurs expositions en France, seul ou avec d'autres sculpteurs.
voir la page et les liens qui lui sont consacrés en cliquant sur la photo


Antonio MARRAS
ou
Kenzo aux couleurs sardes

Si vous n’avez jamais vu la luxuriance de la Sardaigne au printemps, si vous ne connaissez pas la richesse des costumes traditionnels des Sardes débordants de couleurs, pleins de broderies, agrémentés de boutons en filigrane, alors regardez la collection Kenzo. Son styliste, Antonio Marras, nouveau talent de la création de la haute couture, est sarde. Toute l’Ile y transparaît tant il a imprégné de sa culture sa collection tout en broderies, incrustations de fleurs et de fruits, jeux de mailles, variété de tissus pour réaliser ses robes, ses tailleurs, ses paletots, ses pulls et ses manteaux.


CAREDDU Silvia

Le « Teatro Centrale di Carbonia »
La ville de Carbonia qui a été construite par Mussolini pour exploiter les mines de la région et rendre l’Italie autosuffisante en charbon et minerais, a réhabilité son cinéma pour en faire une belle salle consacrée à la culture: théâtre, musique, cinéma, etc. Le Teatro Centrale di Carbonia.

Le 8 août 2003, elle a été inaugurée par un concert donné par l’orchestre du Teatro Lirico di Cagliari sous la direction du chef Bundit Ungrangsee. Deux oeuvres ont été interprétées: le concert pour flûte et orchestre en sol majeur K 313 de Wolfgang Amadeus Mozart et la symphonie n°7 en la majeur op.92 de Ludwig van Beethoven.

SILVIA CAREDDU
L’œuvre de Mozart a été magistralement interprétée par une jeune artiste au grand talent et déjà célébre: SILVIA CAREDDU. Née à Cagliari en 1977, elle suit les cours du conservatoire de musique de sa ville, elle en est diplômée, en 1995. Elle continue de travailler sous la conduite de Riccardo Ghiani et de Raymond Guiot.

En 1997, elle entre au Conservatoire Supérieur de Paris où elle remporte « le Premier Prix à l’unanimité » en 1998.

En 2001, au 56ème Concours International de Musique de Genève elle est couronnée par « le Premier Prix à l’unanimité, Prix du Public ».

En 2002 elle obtient « le Premier Prix à l’unanimité avec félicitation du Jury » au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de flûte de Pierre-Yves Artaud et Florence Souchard et dans celle de musique de chambre de Maurice Bourgue, Itamar Golan, Laszlo Hadady, Michel Moragues. Ensuite elle se perfectionne avec Aurèle Nicolet à l’Académia Chigiana, Michel Debost, Andras Adorjan, Emmanuel Pahud et Jacques Zoon.

Victorieuse de nombreux concours internationaux, elle joue avec des orchestres de réputation internationale: Budapest Festival Orchestra, Mahler Chamber Orchestra, Orchestre de Paris, Ensemble Itinéraire, Orchestra Regionale Toscana et l’Orchestra del Teatro Lirico di Cagliari. De prestigieux festivals Européens, Japonais et Coréen font appel à elle. Elle est « Première flûte » de l’orchestre Philharmonique « Arturo Toscanini »



SILESU Lao:
1883 -1953

Ce grand musicien sarde, pianiste et compositeur, a été très aimé en France et en Angleterre.


Né à Samassi (CA) d’une famille de musiciens, il a étudié le piano à Iglesias avec le professeur Luigi Allione. A l’age de 13 ans il a composé des chansons et des sérénades et à 15 ans une première composition théâtrale: « Piccoli fumatori » comédie musicale en trois actes.

Après avoir suivi des études au conservatoire de Milan, il s’est installé à Paris, en 1907, pour y rester jusqu’à sa mort.

Silesu a été un compositeur très prolifique (600 œuvres) et d’une grande sensibilité artistique. Il a composé des œuvres pour piano, de la musique de chambre, de la musique symphonique, des mélodies pour chant et piano et pour des pièces de théâtre.

A Paris il a suivi les cours du célèbre compositeur Vincent D’Indy. Il était sensible à l’attrait du monde romantique et à l’expérience musicale française contemporaine, de Ravel à Debussy. Il a su intégrer à son œuvre des éléments de musique populaire, de jazz et du folklore de sa Sardaigne natale. Il a composé des mélodies interprétées dans les célèbres cafés-chantants parisiens, les caf'conc’.
Des chanteurs comme Maurice Chevalier, Félix Mayol, France Nylord ont collaboré avec lui et chanté ses chansons. Il s’est imposé dans le monde musical international et a fait gagner beaucoup d’argent à plusieurs maisons d’éditions européennes.

Lao Silesu avait des liens d’amitié et était estimé par des personnes célèbres dans le milieu musical et littéraire de l’époque : Alfred Cortot, pianiste et chef d’orchestre, Manuel de Falla, compositeur, Maurice Ravel, compositeur, Enrico Caruso, ténor, Gabriele D’Annunzio, écrivain, Giacomo Puccini, compositeur, Grazia Deledda, écrivaine prix Nobel de littérature, Benny Goodman, chef d’orchestre et clarinettiste de jazz, etc.

Il n’avait jamais oublié sa chère Sardaigne et disait souvent :
« elle me manque avec la plus affectueuse nostalgie »

Discographie :
Peu de chose sont accessibles actuellement, une chanson par ci par là sur des CD
1 - cd récital 1941 Tauber (tenor)
Editeur : happy days
il y a seulement une chanson de Silesu sur l'ensemble.
2 - cd édité en 1998 par l'éditeur BELART
où il y a juste une chanson de Silesu "Love, here is my heart"
3 - cd édité en 1993 (Claremont)
récital R.Crooks (tenor) en 1933 où il y a juste une chanson de Silesu de 1912 qui s'appelle "A little love, a little kiss"



Elena LEDDA

c’est toutes les subtilités culturelles de la Sardaigne que nous fait découvrir la chanteuse Elena Ledda. Sans aucun doute l’une des plus belles voix de l’Italie du Sud, Elena crée son premier groupe après des études de musique classique et se consacre à la recherche sur le patrimoine musical sarde. Après avoir collaboré avec des musiciens de renommée internationale comme Don Cherry, Nana Vasconcelos, Lester Bowie, Richard Galliano, Enrico Rava… c’est de sa rencontre avec le compositeur et violoniste napolitain Lino Cannavaciuolo que naît son dernier album « Amargura ».
Elle chante aussi avec d'autres : Antonio Placer, par exemple



Bruno PUTZULU

A l'occasion de la sortie le 26 juin 2002 du film IRENE de Ivan CALBERAC
Irène, jouée par Cécile de France, est juriste dans une grande entreprise. Elle a tout pour être heureuse, mais sa vie affective est un désert… A trente ans, au grand désespoir de ses parents elle est toujours célibataire.
Dans cette comédie pétillante et romantique Irène est une jeune femme partagée entre son collègue de bureau, incarné par Olivier SITRUK, et le peintre qui travaille chez elle , joué par Bruno PUTZULU…
Bruno PUTZULU est pensionnaire de la Comédie Française depuis le 15 août 1994. Mais ce comédien ne peut cacher ses origines sardes, son nom est typique de la Sardaigne.


Le plus célebre trompétiste de jazz sarde :

Paolo Fresu



Maria CARTA

Maria Carta a été la figure emblématique de la Sardaigne, l’ambassadrice de la culture sarde, la voix et l’étendard du peuple sarde.

Maria Carta est née le 24 juin 1934, à Siligo, dans le Logudoro, province de Sassari, dans le nord de la Sardaigne, où elle a vécu son enfance comme tous les enfants de sa condition en aidant aux travaux de la famille. Attentive à la culture et aux chants de sa Terre, sa profonde sensibilité et son fort tempérament ont fait d’elle une authentique artiste.

Elle a recherché et travaillé le patrimoine mélodique populaire de toute l’Ile, l’a interprété de sa voix profonde de contre alto et l’a fait connaître à travers toute l’Italie et toute l’Europe avant d’être reconnue internationalement grâce à ses extraordinaires capacités vocales et à son grand talent. Maria Carta, bien que critiquée par certains puristes car en Sardaigne ce sont traditionnellement les hommes qui chantent, a revisité et redonné vie à des « gossos », « ninne nanne » (berceuses), chants populaires et religieux, le plus souvent issus du chant grégorien. Elle a ainsi contribué à redonner de la dignité à la langue sarde, souvent méprisée et considérée avec dédain comme la langue des bergers par bon nombre d’Italiens et même de Sardes. Elle a enregistré de nombreux disques, seule ou avec d’autres. Elle a participé à de nombreuses manifestations prestigieuses à la Scala de Milan, aux thermes de Caracalla à Rome, au festival d’Avignon, à Paris et à Lyon, à Moscou, aux Etats Unis et du Japon à l’Australie, etc.

Sa personnalité et sa sensibilité l’ont amenée à une activité de poétesse, elle a publié un volume « canto ritual », à Rome en 1975 qui est dans la continuité de son activité culturelle et artistique de chanteuse.

Parallèlement elle mène une activité cinématographique. Comme actrice elle interprète plusieurs rôles dans :
  • « Le Parrain II » de Francis Ford Coppola, en 1974,
  • « Cadavre exquis » de Francesco Rosi, en 1975,
  • « La Cécilia » de Jean Louis Comoli, en 1975,
  • « Jésus de Nazareth » de Franco Zeffirelli, en 1976,
  • « Derborence » de Francis Reusser, en 1984, dont elle fait aussi la musique, où elle joue le rôle d’une chanteuse avec Bruno Crémer et Jean Louis Bory entre autre.
  • « Il camorrista » de Giuseppe Tornatore, en 1986,
  • « Disamistade » de Gianfranco Cabiddu, en 1988,
  • « Il pastore » de Pietro Nelli,

    Au théâtre elle joue :
  • en 1976, dans « Médée », sous la direction d’Enriquez,
  • en 1989/1990, dans « Les mémoires d’Adrien » mis en scène par Maurizio Scaparro
  • et en 1992, elle interprète le rôle de Sainte Thérèse d’Avila dans « A pieds nus vers Dieu » ( A piedi nudi verso Dio).

    Elle a tenu un cours à l’université de Bologne et au Centre d’Etudes de Musique populaire de l’Académie de Sainte Cécile de Rome.
    Le président de la République Francesco Cossiga, un autre sarde originaire de Sassari, l’élève, en 1991, à la distinction de « Commendatore della republica ».
    C’est à Toulouse qu’elle a donné son dernier concert le 30 juin 1994. Malade depuis de nombreuses années, elle s’est éteinte, chez elle, à Rome le 22 septembre 1994.

    En 2003, la commune de Siligo a décidé de créer une Fondation et un musée dédiés à Maria Carta, pour rendre hommage à sa plus célèbre concitoyenne. Ceux-ci contribueront à perpétuer le travail de valorisation et de diffusion de la culture, l’étude et le développement de la musique, du chant, de la danse et des traditions populaires orales de la Sardaigne.

    Paoletta MARROCU
    soprano dramatique,

    étudie au conservatoire de Cagliari auprès de Lucia Cappellino et de Renata Scotto. En 1990, encore étudiante, elle remporte de nombreux prix lors de concours de chant internationaux.
    Elle fait ses débuts dans les principaux théâtres italiens, tels que ceux de Milan, Cagliari, Palerme, Florence, Ravenne, Parme, Bologne, Vérone, Turin, où elle interprète les rôles les plus divers, tels que ceux de Wally, Santuzza, Aida, Norma, Carmen, Tosca et bien d'autres encore. En 1998, Paoletta Marrocu a été nommée "artist for peace" par l'UNESCO à Paris.
    Entre 1999 et 2000, sa carrière prend une dimension internationale, elle chante les premiers rôles du répertoire lyrique sur les plus grandes scènes : New York, Milan, Berlin, Vienne, Tokio, etc.

    Son programme est très chargé pour les années à venir

    Pour mieux la connaître et en savoir plus, visitez son site:
    www.marrocu.com


    Grazia DELEDDA

    Grazia Deledda, née le 27 septembre 1871 à Nuoro (Nugoro en sarde), Sardaigne et morte à Rome le 15 août 1936, est un écrivain sarde.

    Avec Giovanni Brotzu, Antonio Gramsci et Emilio Lussu elle compte parmi les Sardes les plus importants du XXe siècle. Autodidacte, elle n'a pas terminé la période de scolarisation primaire. Fidèle à son personnage, elle a reçu le Prix Nobel de littérature en 1926 sans un sourire. Dans ses livres, qui pour la plupart se déroulent dans la partie la plus profonde de la Sardaigne (la Barbagia), on retrouve la description d'un monde agropastoral qui est gouverné par une loi antique et non écrite appelée balentia. Son roman le plus populaire est probablement Roseaux au vent où la vie des hommes est comparée à des roseaux qui se plient au vent sans être brisés.

    Thèmes et influences 

    Son oeuvre traite des thèmes forts de l'amour, la douleur, la mort, qui nourrissent les sentiments du péché et de la fatalité. On y trouve l'influence du vérisme de Giovanni Verga, mais aussi, du "décadentisme" de Gabriele D'Annunzio.

    Bibliographie en italien
        * Fior di Sardegna (1892)
        * Racconti sardi (1895), Marco Valerio, 2001
        * Anime oneste (1895)
       * Elias Portolu (1903), a cura di Spinazzola, Mondadori, Oscar narrativa, 1998
        * Cenere (1904), Mondadori, Oscar narrativa, 1999 (Cindre)
        * L'edera (1912), Mondadori, Oscar narrativa, 1999
        * Canne al vento (1913), Marco Valerio, 2001 (Roseaux au vent)
        * Marianna Sirca (1915), Mondadori, Oscar narrativa, 1999
      * La madre (1920), Mondadori, Oscar narrativa, 1999, Prix Nobel de littérature 1926
        * Cosima (1937), Mondadori, Oscar narrativa, 1998
  • merci à Jean Paul PINZUTI qui nous a envoyé ce texte qui complète ce que nous avons à la page littérature où nous donnons les textes publiés dans des éditions en français.