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SARDAIGNE EN LIBERTE

Notre association Art et culture en Sardaigne est partenaire du projet écotouristique, durable SARDAIGNE EN LIBERTE qui propose des séjours de trekking, à pieds avec des ânes sardes transportant vos affaires, sans voitures et de manières itinérantes. Ce retour à des temps ancien se déroule en Ogliastra, Est de l'île, notament au milieu d’une nature intacte, au centre d'une Sardaigne authentique : forêts de chênes verts, végétation épaisse méditerranéenne, rivières et sources d'eau pure parmi les montagnes les plus hautes de la Sardaigne. Cela sera l' occasion de rencontrer des sangliers, des cerfs et la faune typique de la Sardaigne. Avec un peu de chance, nous apercevrons au loin des mouflons, des chevaux et les oiseauxde proie. Ce sera aussi un contact avec des bergers et les habitants de ces petits villages. En  général, nous aurons un âne pour deux. Il s’agit du premier projet de séjour de longue durée favorisant le développement de formes alternatives et écologique de l’économie locale.

- L’âne sarde
 : l'introduction de l'âne en Sardaigne remonte certainement à la période du néolithique. Venu d’Afrique, il s’est très bien adapté au territoire sarde. Très important dans l'économie des petites entreprises rurales de l'île, l’âne a été utilisé pour de nombreuses activités : moudre les céréales, transporter le bois de chauffage et l’eau, labourer...
L'âne sarde est patient, infatigable, mais il est en voie de disparition. Haut de seulement 90 cm au garrot pour les femelles et  115cm pour les mâles, c’est l’animal des bergers par excellence et parfaitement adapté à notre trekking pour le transport de bagages.

Sardaigne en liberté propose aussi des séjours voile et randonnée, des stages de yoga et randonnée, des séjours en vélo, danse et carnaval, etc. pour plus d'informations consulter le site
 https://sardaignenliberte.com
 ou abommez vous à sa lettre.

Informations pratiques pour se rendre en Sardaigne :
www.esit.net
www.sardegnablu.com
www.sardegnaweb.it

La Sardaigne, ce n’est pas que la mer, les longues plages blanches, le bronzage, etc. en été.
ce sont mille autres choses


PRESENTATION

La Sardaigne comme partout a aussi trois autres saisons. Le printemps est particuliairement beau, vert et fleuri, les jours sont longs, la température douce toutefois jusqu'à Pâques un petit pull n'est pas à négliger. L'automne est encore chaud et agréable. En hivers après quelques pluies la nature reverdit, il peut même y avoir un peu de neige qui fera la joie des skieurs à Fonni la station de sports d'hiver.

La Sardaigne offre les beautés naturelles de ses paysages : ses montagnes âpres, ses collines douces et ses plaines onduleuses, ses couleurs chaudes, sa végétation généreuse et parfumée, sa très belle lumière.

La Sardaigne, ce sont des monuments marqués de l’empreinte des différents envahisseurs et colonisateurs qui se sont succédés ou de la résistance d’un peuple depuis l’âge du bronze : les nuraghes et les puits nuragiques, les cités et les temples phéniciens puis romains, les églises romanes, les tours pisanes, les châteaux castillans, etc.
La Sardaigne, ce sont des gens, leurs artisanats, leurs villes et villages, leurs maisons, leurs fêtes, leurs danses en costumes traditionnels, les chœurs, les chants millénaires « a tenores », les musiques aux sons des launedas, des accordéons, des guitares mais aussi des musiques plus modernes influencées par cette tradition, des courses effrénées de chevaux. La Sardaigne, c’est l’hospitalité sincère et chaleureuse, la culture d’un peuple ancien, une cuisine pleine d’arômes, des viandes rôties, des pains, des fromages, des gâteaux, des vins généreux qui de plus en plus sont travaillés avec soins.


ACCES

Mais la Sardaigne est une île à laquelle on n'accède que par bateaux ou par avions.

Par bateau, des ferrys peuvent vous transporter avec votre voiture en partant :
- d’Italie par exemple par la Tirrenia, ou Moby ou Toremar au départ de Gênes, Livourne, Civitavecchia, Naple, Palerme, etc. en direction de Porto Torres, Golfo Aranci, Olbia, Arbatax, Cagliari.
- de France malheureusement les difficultés rencontrées par la SNCM font qu'elle a cessé son activité et ne dessert plus la Sardaigne à ce jour, et quant à la CMN La Méridionale, au départ de Marseille elle ne dessert plus que Porto Torrs un fois par semaine, et encore pas tout le temps, il ne reste plus qus Sardinia ferries au départ de Toulon ou de Nice, l'autre solution est de rejoindre la Corse puis de prendre le bateau à Propriano, Ajaccio, etc. pour Porto Torres ou de Bonifacio pour Santa Teresa di Gallura.
Sur place il est possible de louer : voiture, moto, scooter, etc. ou d’utiliser les transports communs : trains, cars, voire taxis collectifs.

Par avion, de Paris, de Lyon, etc. pour Alghero (au Nord Ouest), Olbia (au Nord Est), Cagliari (au Sud).


HEBERGEMENT

Penser à regarder les propositions de location de particuliers dans notre page annonces.

Pour se loger il y a plusieurs solutions que ce soit en logement fixe ou en circuit.
* Il y a des hôtels de toutes catégories, vous pouvez consulter le site:

Venere.com

*Il y a aussi la solution "Bred and breakfast" plusieurs associations proposent cette formule. L'une d'elles est Domus de Sardinnia www.domusdesardinnia.it nous avons testé l'une des adresses en août 2006:
Sio Luciana, localita Is Telotte, à Dorgali (NU), (tel: 0784 96087- 349 4491607 - 340 5572103, courriel: lucianasio@tiscali.it ) chez qui nous avons reçu un excellent accueil.
Il existe d'autres associations et des isolés comme par exemple:

"La Terrazza" à Tortoli, en Ogliastra, côte Est de la Sardaigne


Un appartement mansardé au 2e étage d'une maison, entrée individuelle, jardin, parking.
Comporte: 2 chambres, un salon, salles de bain, cuisine, véranda, loggia,wc. Equipé pouvant accueillir 5 personnes.
via Michelangelo,31
08048 Tortoli
Tel. de France 33 (0)6 71 57 13 15
ou 33(0) 1 44 24 35 54
(voir la page "annonces")
Une maison ancienne de style typiquement sarde dont le rez de chaussée est consacré à la vie diurne et le premier étage est réservé au repos et à la nuit.

via Musio n° 2 , Bonnanaro 07043 (Sassari)
Tel. 00 39 079 84 50 40 (et) 02 89 40 19 35
www.casadiaz.it

*Il y a la formule gîte, comme par exemple:
Stazzi di Gallura à Badesi (SS) qui est au nord de la Sardaigne, à une vingtaine de kimometres de Castelsardo, une quarantaine de Porto Torres et une soixantaine d'Alghero et de son aéroport. Gîtes très accueillants et équipés, dans la nature, à quelques centaines de metres d'une grande plage de sable fin, les propriétaires possédent aussi un centre équestre "Cavalieri di Gallura", qui propose des cours dans un manége couvert et des excursions dans la campagne sarde et sur la plage, nous l'avons utilisé en avril 2004 avec des amis.

loc. Giagumeddu - 07030 BADESI
tel/fax: (039) 079 684002- 684322 333/4685164
www.digallura.it
courriel : stazzi@tiscalinet.it
ou à Paris: F.A.R. Voyages département Agritourisme
Agristurismo e vacanze verde -
8 rue Saint Marc - 75002 Paris
T:01 40 13 97 87- F:01 40 13 96 33
www.locatissimo.com

*la formule des campings reste la plus économique, ils sont regroupés dans plusieurs associations comme FAITA SARDEGNA mais principalement dans les zones touristiques sur les côtes et pas dans le centre.

*Il y a aussi des possibilités d’échange d’appartements (voir Internet, sites spécialisés)

Intervac: 230 bd Voltaire 75011 Paris T:01.43.70.21.22
www.intervac.com

Homelink International: 19 cours des Arts et Métiers 13100 Aix en Provence T:04.42.27.14.14
www.homelink.fr

*mais nous vous recommandons le tourisme chez l’habitant: l'agritourisme ou le tourisme vert ou l'écotourisme. Dans un milieu familale et amical, l’hospitalité, l’esprit de rencontre et d’échange culturel constituent les caractéristiques principales de ce type de séjour.
Par exemple près de Pula (CA): S’ATRA SARDIGNA, dans le parc régional du Sulcis, oasis naturelle de 30 000 hectares de forêt, au sud ouest de l’île, S’Atra Sardigna gère un agrotourisme de montagne, dans un bâtiment du XIXème siècle, rénové selon les principes de la bioarchitecture. Chambres pour 25 personnes, menus biologiques. Pour amoureux de la nature, randonneurs, amateurs de calme et d'écologie, etc. Téléphone 39 070 9241150

Pour celles et ceux qui préférent un lieu plus alternatif et plus rustique en harmonie avec la nature tout en étant proche de la mer, ils peuvent s'adresser à CASA COMUNE SARDEGNA

Plusieurs associations d’agritourisme existent, les voici classées par ordre alphabétique, elles pourront donner des informations et permettre des réservations:

  • AGRITURIST
  • via Bottego 7, CAGLIARI
  • téléphone (039) 070 303486 fax (039) 070 303485
  • www.agriturist.it/i_sard.htm

  • CIRCUITO EKOTURIST SARDIGNA
  • società cooperativa ecosviluppo Sardegna
  • via San Benedetto 2d, 09128 CAGLIARI
  • téléphone (039) 070 229047 fax (070) 229047
  • courriel : info@eurorganic.it
  • www.eurorganic.it


  • CONSORZIO AGRITURISMO DI SARDEGNA
  • via Umberto I 64, 09070 RIOLA SARDO (OR)
  • téléphone (039) 0783 411660
  • courriel : cas.agriturismo@tiscalinet.it
  • www.agriturismodisardegna.it

  • CONSORZIO VACANZE E NATURA
  • viale Trieste 124, 09123 CAGLIARI,
  • téléphone (039) 070 280537 fax (039) 070 20260301
  • les matins en semaine de 8h à 14h et les mardis et jeudis de 15h30 à 18.30
  • www.terranostra.sardegna.it
  • courriel : info@terranostra.sardegna.it/ekoturist

  • COOPERATIVA DULCAMARA
  • piazza Olbia 7, Santa Maria La Palma 07040 ALGHERO (SS)
  • téléphone (039) 079 999197 fax (039) 079 999250
  • TURISMO VERDE
  • via Libeccio 31, 09126 CAGLIARI,
  • téléphone(039) 070 373733 ou 373966 ou 372628 fax (039) 070 372028
  • courriel : ciasardegna@tiscalinet.it
  • F.A.R. Voyages département Agritourisme
    Agristurismo e vacanze verde -
    8 rue Saint Marc - 75002 Paris
    Tél 01 40 13 97 87 fax 01 40 13 96 33
    www.locatissimo.com

Pour découvrir la Sardaigne en 14 jours,
Voici un itinéraire pour ceux qui aiment se baigner
dans les eaux chaudes et dans une culture riche de traditions ancestrales.

1° jour :CAGLIARI - journée dans la capitale, visite de la vieille ville et des ruines romaines, baignade, coucher a Cagliari.
2° jour CAGLIARI - CARBONIA - journée ruines puniques et romaines, visite d'une grotte et baignade. Par NORA, ruines romaines, SANTADI, grotte Is Zuddas, San ANTIOCO et Monte SIRAI, ruines Puniques, coucher à Carbonia.
3° jour CARBONIA - BARUMINI - journée peintures murales et nuraghe. par SAN SPERATE, SERRAMANNA , VILLAMAR, peintures murales, BARUMINI, coucher à Gesturi.
4° jour GESTURI - journée marche et nature dans la Giara di Gesturi (voir ci dessous tourisme équestre et randonnée), coucher à Gesturi.
5° jour GESTURI - ORISTANO - journée découverte de l'artisanat à MOGORO puis visite de ALES et ORISTANO, coucher à Oristano.
6° jour ORISTANO - FORDONGIANUS - journée ruines nuragiques, puniques et romaines. Par THARROS, ruines romaines, SANTA CRISTINA, ruines nuragiques, nuraghe LOSA, FORDONGIANUS, ruines romaines, coucher à Oristano.
7° jour ORISTANO - OLIENA - journée découverte de la montagne sarde et des peintures murales. Par SORGONO, FONNI, MAMOIADA, ORGOSOLO, peintures murales, coucher à Oliena.
8° jour OLIENA - journée marche découverte du site nuragique de Tiscali, soirée sarde, coucher à Oliena.
9° jour NUORO - journée visite de la ville, du musée du costume et du MONTE ORTOBENE, coucher à Oliena.
10° jour NUORO - BOSA - ALGHERO - journée de la capitale culturelle au pays "espagnol", baignade. Par OTTANA, SEDILO, MACOMER, FLUSSIO et BOSA, coucher à Alghero.
11° jour ALGHERO- TORRALBA - journée grottes et nuraghes. Par ITTIRI et le nuraghe SU ANTINE, coucher à Alghero.
12° jour SASSARI - LA MADDALENA - journée dans la deuxieme ville de Sardaigne, coucher à Alghero. 
13° jour SASSARI - LA MADDALENA - journée se terminant sur l'île de la Caprera par le tombeau de Garibaldi(cliquer sur Garribaldi pour lire sa biographie). Par CASTELSARDO, PALAU, LA MADDALENA, baignade, coucher à Palau.
14° jour LA COSTA SMERALDA - OLBIA - journée dans la trop fameuse Costa Smeralda du tourisme de haut luxe créé par l'Aga khan, baignade et embarquement.

La Sardaigne offre aussi des possibilités de séjours plus spécifiques.

LE TOURISME EQUESTRE

Le cheval sarde est très renommé, petit, racé, puissant et vif, certains vivent en semi-liberté sur la Giara di Gesturi, haut plateau du centre de l’île. Il fait partie intégrante de la culture sarde. De nombreuses fêtes se déroulent avec la participation de chevaux et de cavaliers : Sa Sartiglia surtout le dernier dimanche et le dernier mardi du Carnaval à Oristano, S’Ardia, fête de San Costantino, 6 et 7 juillet, à Sedilo, San Efisio, le premier mai à Cagliari. Dans diverses cavalcades qu’affectionnent les Sardes, etc. L’âne est présent également. Tout particulièrement ceux d’Assinara qui vivent sur cette petite île du nord de la Sardaigne en quasi-liberté. Dans une brochure intitulée « Sardegna, équi turismo & cultura » l’ESIT présente près de quatre-vingt centres dédiés aux chevaux qui proposent locations, promenades ou séjours équestres, vous en trouverez la liste en cliquant sur "equi tourisme". ESIT, via Mameli 97, 09100 CAGLIARI, numéro vert 800 013153 ou 0039/070/6023341 Cheval d'aventure" et "Atalante" proposent aussi des séjours au départ de France et de Belgique, pour plus d'informations consultez leurs sites



LA RANDONNEE

La Sardaigne est riche en paysages beaux et variés propices à la randonnée. Celles-ci sont la plupart du temps à effectuer au printemps, quand il ne fait pas trop chaud et que les jours sont longs, que la nature est en fleurs, que les torrents, les cascades et les rivières ont de l’eau, ou à l’automne lorsque que les grosses chaleurs sont passées. Certaines peuvent se faire en hivers mais nécessitent dans ce cas un minimum d’équipement par exemple l’emploi de boussoles par temps de brouillard. Les mois de juillet et d’août sont à éviter dans la plupart des cas. Une petite brochure éditée, en français, par l’ESIT présente une vingtaine de circuits de tout niveau. Certaines associations ou coopératives proposent des guides pour encadrer les randonnées.
www.scoprisardegna.com
www.sardegnadascoprire.it
c'est le cas aussi de:
Barbagia No Limits
C'est une société de services touristiques spécialisée dans l’environnement. Elle organise des excursions de divers type: archéologiques, botaniques, découvertes de la faune, culturelles et/ou gastronomiques et sportives comme le trekking, le canoë et le kayak et les activités "extrêmes" comme le canyoning et la survie…
Depuis 1990 elle opére dans tout le territoire de la Sardaigne, en commençant par le Parc National du Gennargentu aux Supramonte d'Orgosolo, d'Oliena, de Dorgali, de Baunei et d'Urzulei, à la haute Ogliastra avec Perda Liana et le Gennargentu Ogliastrino, au sud de la Sardaigne dans les zones de Monte Arcosu, le massif du Linas, ou bien la côte sud-occidentale avec les dunes de la Costa Verde et le fascinant monde des mines avec leur histoire millénaire (voir plus loin notre chapitre: les mines), la forêt du Monte Sette Fratelli à Castiadas, la côte nord de l'île avec l'Argentiera, la haute Gallura, la Costa Smeralda…
Elle propose des itinéraires en Corse, en Sicile, en Toscane et dans le Sud de la France.
Ses "clients" sont : les agences de voyage, les groupes excursionnistes organisés, les associations, les groupes scouts, les écoles, les organismes publics et privés, les individuels et les entreprises qu’elles soient italiennes ou étrangères. Elle travaille aussi pour les télévisions.
Pour plus d'informations:
Barbagia No Limits, via Cagliari 85 - 08020 Gavoi ( NU )
Tel. 0784-529016 Fax 0784-529191 Cell. 347-1736345 - 347-5774041
courriel: info@barbagianolimits.it site:www.barbagianolimits.it




L’ESCALADE

Pour les accros de l’escalade pure, du 7+, de l’ambiance calanques, des voies qui dominent la mer ou de celles qui donnent l’impression de la haute montagne sans les névés ni les glaciers, mais aussi pour les grimpeurs plus modestes, la Sardaigne recèle quelques très belles voies dans des lieux magnifiques, loin de la foule bleausarde ou chamoniarde, dans un ciel toujours bleu. Selon la zone on y trouve du calcaire, du granit, du basalte. Il est possible de grimper toute l’année mais l’escalade est recommandée au printemps et à l’automne quand la nature est plus belle, les senteurs plus subtiles, les jours plus longs et le soleil moins chaud. Un petit livre « Pietra di luna » édité, en italien, par SAREDIT et la Région Autonome de la Sardaigne, présente une vingtaine de sites et environ 500 voies bien décrites.



LE PETIT TRAIN VERT

Pour découvrir la Sardaigne vierge, la nature et des paysages de " Far West ", ou partir pour une aventure hors du temps, c'est dans ce petit train historique, baptisé vert par le WWF, qu'il faut le faire.
Les chemins de fer sardes et l'ESIT (Institut du tourisme sarde) ont eu la bonne idée de restaurer, grâce aux financements de la Région Autonome Sarde et de la CEE, ce train composé d'une voiture Baucherio du 1913 tout en bois et laiton et d'une locomotive Winterthur du 1883.

Utilisé seulement dans des circuits touristiques, ce petit train rentre dans le cœur de la nature, avale les collines et franchit d'étroites vallées sur de jolis ponts anciens, chefs d'œuvre de l'art ferroviaire, mais surtout vous conduit dans ces villages éloignés et méconnus, riches de traditions ancestrales ; sans oublier les sites archéologiques qui vous feront remonter dans l'histoire jusqu'à 3000 ans avant J.C.

Vous avez le choix entre quatre circuits repartis dans l'île. Chaque trajet a son charme particulier. Nous pouvons vous assurer que ce voyage vous fera découvrir, sans être pressés, la flore et la faune non polluées dans une atmosphère de paradis.
a) Mandas , Serri , Nurallao, Laconi, Meana Sardo, Belvi', Sorgono.
b) Mandas, Villanovatulo, Sadali, Seui, Gairo, Arzana, Lanusei, Tortoli, Arbatax.
c) Macomer, Sindia, Tinnura, Tresnuraghes, Magomadas, Cuglieri, Bosa.
d) Tempio Pausania, Calangianus, Luras, Arzachena, Palau.

Pour tous les renseignements complémentaires contacter :
Ufficio Turismo Trenino Verde tel.00 39 070 30 14 10 / 00 39 070 30 62 21 ou ESIT, numéro vert, 167-013153.



MINES SARDAIGNE

Nous l'avons dit et écrit la mer n'est pas le seul attrait de la Sardaigne. Aujourd'hui se développent d'autres formes touristiques plus inattendues. Le sud de l'Ile, Iglesiente et Sulcis, est connu, depuis l'Antiquité, pour ses ressources minières: charbon, bauxite, plomb, zinc, métaux rares, etc. De la fin du XIXème siècle à la première moitié du XX ces mines ont été exploitées intensément. Allant jusqu'à la création par Mussolini, d'une ville: Carbonia, qu'il a inauguré le 18 décembre 1938, pour y loger les mineurs de charbon et leurs familles venus travailler dans les puits qu'il avait fait ouvrir à proximité (voir plus bas).

La plupart des mines sont maintenant fermées. Un tourisme industriel et minier se développe proposant des parcours particulièrement intéressants pour les aspects archéo-industriels, géologiques et écologique qu'ils offrent.

L'association EMSA (association des mineurs sardes), la société IGEA SpA, en partenariat avec les communes concernées proposent des visites guidées par un personnel qualifié composé en général d'anciens mineurs. Les personnes intéressées peuvent se renseigner ou réserver en téléphonant au 0781.491304 et 348.1549556 ou directement aux sites ci dessous.
PORTO FLAVIA, à Masua (CI)

La mine était exploitée pour son plomb et son zinc. La société "Vieille Montagne" y a aménagé des galeries d'évacuation du minerai et, en 1924, un port pour le transport des minéraux. (T:348.6615192-348.4709202)

GALLERIA HENRY, à Buggerru (CI)

Cette galerie de transport des minéraux a été construite en 1870 pour l'exploitation de la mine de Planu Sartu. Celle-ci avait été le théâtre de luttes sociales notamment en 1904, puis en 1922, enfin contre le fascisme. (T:339.4846640)

GALLERIA VILLAMARINA, à Monteponi près d'Iglesia (CI)

La galerie historique de la mine de Monteponi a été réalisée en 1850. Elle communique avec les puits Vittorio et Sella. De cette dernière on peut visiter aussi la grande salle: Sala Argano. (T:348.5404230)
GROTTA DI SANTA BARBARA, de la mine Bindua à San Giovanni, entre Iglesia et Gonnesa (CI)

Les mineurs au cours de leur travail, en creusant une galerie, découvrent une magnifique grotte en 1952. Celle-ci se caractérise par la présence de cristaux de baryte qui recouvrent ses parois. Par un petit train on accède à la grotte que l'on visite mais la mine elle-même ne se visite pas. ( T: 348.5262472-348.4709202).

FUNTANA RAMINOSA, à Gadoni (NU) au centre de la Sardaigne.
C'est une antique mine de cuivre exploitée depuis l'Antiquité. Aujourd'hui il est possible de visiter deux galeries aménagées en musée des machines et les aménagements extérieurs. (T:0784.625608-340.7355794)
MONTEVECCHIO (CI)

Cette autre mine se visite mais ne fait pas partie de l'association précédente. Ce complexe minier a été classé patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO. C'est l'un des plus grands d'Europe avec ses constructions en néogothique et en style français. Elle présente d'énormes machines de traitement des minéraux, les maisons et des bureaux de la direction, celles des mineurs. De cette mine était extrait du plomb et du zinc jusque dans les années 60. On peut obtenir des informations touristiques en anglais, en français, en allemand et en espagnol. Promoserapis (centro escursioni minerarie e naturalistiche) (T:335.5314198) ou www.europroject.it/montevecchio
http://www.cm18.it/storia.asp

CARBONIA et la GRANDE MINIERA DI SERBARIU

Carbonia est la plus importante ville du Sulcis. Le Sulcis est géologiquement la partie la plus ancienne de Sardaigne et aussi de l'Italie. Aujourd'hui le Sulcis et l'Iglesiente forme la province de Carbonia - Iglesia qui a été riche de ses nombreuses mines (voir ci-dessus). Vers Iglesia ce sont essentiellement des mines "froides", d'où était extraits différents métaux, autour de Carbonia ce sont des mines "chaudes" d'où était extrait le charbon, de la lignite, une seule est encore en activité.

Si Iglesia est une ville dont l'histoire remonte au delà du Moyen Age. L'histoire de Carbonia ne commence qu'en 1937 lorsque Mussolini décide d'une politique autarcique voulant prouver que le fascisme pouvait apporter à l'Italie une autonomie en ressource énergétique. La ville de Carbonia a été construite de toute pièce dans une plaine où il n'y avait que trois villages agricoles Sirai, où, sur les hauteurs, Monte Sirai, on trouve une intéressante et antique cité phénicienne et punique qu'il faut visiter, Barbusi et Serbariu.. Le projet de construction a été confié à Gustavo Pulitzer-Finali. La ville, dont l'architecture est typique de la période fasciste, est construite autour d'une place, Piazza Roma, avec sa mairie, son église San Ponziano, son théâtre, etc. Elle est constituée de cités ouvrières où les mineurs venus de toute la Sardaigne, de toute l'Italie et même de l'extérieur, trouvaient des maisons avec tout le confort de l'époque et des petits jardins potagers. On peut voir encore aujourd'hui sur les maisons de cette période de grands M et de grands B, monogrammes de Benito Mussolini. Ces constructions étant complétées par un marché couvert, des écoles, la Casa Balilla pour la jeunesse fasciste, etc. Au Sud la Grande Miniera de Serbariu avec toutes les installations nécessaires a été en activité de 1935 à 1971.

Aujourd'hui le site de la mine a été aménagé. Deux musées s'y trouvent :

  • l'un le "Museo di Paleontologie e speleologia E.A.Martel" Très intéressant et très pédagogique pour comprendre le développement géologique de la Sardaigne mais aussi de la Corse et du Sud de la France, dont ces deux îles se sont détachées avant la formation des continents tels que nous les connaissons.

  • L'autre « la Grande Miniera di Serbariu ».
    Ce musée de la mine occupe la lampisterie, vaste bâtiment où se trouvent les douches et le comptoir où chaque mineur recevait sa lampe et sa plaque d'identification.

    mine de charbonde Carbonia

    emblématique mécanisme permettant la montée et la descente des cages.
     Il présente des plans, des panneaux, des maquettes et des vitrines. Y sont exposés les outils de travail, les objets du quotidien tant du mineur que de sa famille, l'évolution de la ville, les différentes techniques pour obtenir du charbon, etc. Dans un bâtiment à côté on peut voir la machinerie du treuil et son impressionnant mécanisme qui permettait de monter et descendre les cages à plusieurs étages dans les puits. Le plus impressionnant de la visite est la descente dans les galeries souterraines où sont reconstituées fidèlement les techniques d'extraction du charbon à diverses époques, présentées les outils et les machines utilisées par les mineurs, du pique aux excavatrices modernes. Cela permet aux visiteurs de comprendre les difficultés et les dangers auxquels les mineurs étaient exposés.

A Carbonia il ne faut pas manquer de visiter également le musée d'archéologie de la Villa Sulcis, l'Acropole, la nécropole et le musée de Monte Sirai.
Dans la zone de Carbonia :

  • l'île de Sant'Antioco, son pont romain, son port, son église, son site archéologique de Sulky qui, comme celui de Monte Sirai, sont de l'époque phéniciennes et puniques mais aussi romaines.

  • Villaperuccio où l'on peut voir sur le site de Montessu un complexe archéologique important datant de la préhistoire, période nuragique : menhirs, domus de janas, etc. les objets trouvés lors des fouilles sont au musée municipal de Santadi. Sur le territoire de ce bourg se trouve également la belle grotte d'Is Zuddas (voir la page traditions populaires).

  • Tratalias

    le vieux village possède un très belle église romane, Santa Maria, ancienne basilique du Sulcis, dédiée à la Vierge. Rectangulaire à trois nefs avec abside semi circulaire. Cette église fait partie d'un projet regroupant les nombreuses églises romanes de Sardaigne, de Corse et de Toscane.
    Au XXe siècle le nouveau village a été reconstruit un peu plus loin sur les hauteurs. 
    eglise romane de Tratalia
  • Et comme dans toutes la Sardaigne des nuraghes, notamment celui d'Arresi sur la place de Sant'Anna Arresi.



LA ROCHE DE TISCALI

Bordée d’un côté par les montagnes calcaires du Supramonte d’Oliena et de l’autre par celles du Supramonte de Dorgali, la magnifique vallée du Lanaittu sert de limite entre ces deux communes. Cette vallée verdoyante, où se côtoient toutes les essences méditerranéennes, recèle une grande quantité de grottes, des sources, des lacs souterrains, de nombreuses ruines de l’époque nuragique où ont été découverts d’importants restes de cette antique civilisation qui date de l’age du Fer : statuettes en bronze, ustensiles en terre cuite, etc., preuves qu’elle a été habitée depuis la plus haute antiquité. C’est un paradis pour l’archéologue, le spéléologue, le géologue et pour tous ceux, scientifiques ou non, touriste curieux, sportif en mal de randonnée, qui savent regarder, même si certains bergers vous diront « qu’avant le passage des niveleurs s’élevaient des fermes et que la politique de bonification a lacéré des dizaines d’hectares comme une plaie cruelle dans le vert uniforme du manteau de végétation de hautes futaies et de maquis méditerranéen, ravageant certains territoires de grand intérêt archéologique ». C’est au creux de cette vallée que s’élève la ROCHE DE TISCALI (515m) qui surgit comme un gigantesque et menaçant bastion, barré au nord par une profonde fissure, appelée par les autochtones « Curtigia di Tiscali », séparant ce gendarme en deux morceaux comme par un formidable et terrible coup d’épée.
En marchant on s’élève le long de cette roche par un large chemin forestier. Puis, après avoir abandonné celui-ci, on progresse par un sentier de charbonnier, abrupte et caillouteux qui progressivement se fait moins sûr et de plus en plus raide sous les chênes verts et les genévriers qui freinent le ravinement de cette falaise. Laissant le sentier continuer vers d’autres lieux on se faufile au travers d’une étroite fente dans la roche.
Ce passage obligé est facilement contrôlable et défendable, ce qui a permis aux Sardes de la période nuragique, rudes montagnards, d’opposer aux envahisseurs romains une opiniâtre résistance au cœur de cet ultime rempart pendant une quarantaine d’année.
Le sentier continu sur une vire, le long d’imposants remparts à droite et à gauche du vide caché par les cimes des arbres.
C’est en progressant ainsi que l’on arrive au sommet. Delà on découvre une magnifique vue sur les montagnes environnantes, la vallée et le maquis de la forêt. En se penchant au bord on découvre la doline. Une doline est un effondrement de la partie supérieure d’une cavité dans le calcaire formant une sorte de cratère.
A l’intérieur de cette vaste cuvette fermée les Proto Sardes ont édifié un village. Au centre de la doline s’érige un énorme bloc rocheux entouré de chênes verts et de végétation offrant ombrage et nourriture aux animaux et aux humains.
Sur le flanc nord est s’ouvre une grande cavité, sorte de fenêtre faisant office de cheminée qui permettait l’aération et l’évacuation des fumées.

Le village était constitué de cabanes le plus souvent circulaires, mais non proprement mégalithiques, constituées de pierres de dimensions beaucoup plus petites que celles qui ont constitué les nuraghes. Bien que la construction soit inspirée de celle de ces derniers elle révèle une évolution dans la technique de construction allant dans certains cas jusqu’à un plan rectangulaire ou laissant un côté ouvert, certaines couvertes par des poutres en genévrier, une note insolite a été découverte, malgré le côté rudimentaire et assez provisoire, la surface des parois internes était enduite avec un mélange argileux fini par un badigeonnage en chaux. Là aussi une grande quantité d’objets a été retrouvée notamment des terres cuites, repartie sur l’ensemble du cratère laissant à penser la densité des habitants. Malheureusement les amateurs de souvenirs ont emporté beaucoup de restes, détruits nombre de cabanes rendant malaisée uns recherche scientifique pourtant nécessaire et qui donnerait de précieux renseignement sur cette période.
La seconde partie de l’Age du Fer, entre le VI et le IIIème siècle avant JC.a vu la pénétration carthaginoise (510 av JC) et se conclura dans un second temps par celle des Romains (238 av JC) amenant du même coup la décadence de la civilisation nuragique malgré l’héroïque résistance des Sardes. Seules les zones de montagne plus ou moins inaccessibles comme la Barbagia et la Gallura ne permettront ni aux Puniques, ni aux Romains de s’installer de façon stable. Dans celles-ci la civilisation nuragique continuera à survivre mais sous une forme atténuée.
Aujourd’hui l’accès du village de TISCALI est réglementé et surveillé afin de préserver ce haut lieu de la résistance à l’envahisseur et de témoigner de la civilisation nuragique de cette époque.

Le nom de TISCALI a été choisi par le créateur d’une entreprise, un sarde, doit-on y voir symboliquement une allusion à une résistance par une entreprise européenne à l’envahissement d’Internet par des entreprises et des capitaux américains ?


 

LE MURALISME EN SARDAIGNE

Les lignes qui vont suivre sont extraites du livre que notre ami et collaborateur Yves Barnoux a réalisé à partir de ses quelques 2000 diapositives représentant les peintures murales qu’il photographie depuis 1977. A ce jour il en a trouvé dans plus de 135 communes dans toute l'Ile.

Il est l’auteur d’une exposition (La Sardaigne à murs ouverts) et de huit cartes postales que notre association diffusent...

LE MURALISME EST UN ART POPULAIRE
proclame un "murales
"


La Sardaigne a une tradition orale très forte due sûrement aux envahisseurs successifs et aux colonisations dont elle fut victime. Cette tradition se manifeste par une création poétique très vivante. Dans un mutos, court poème chanté aux formes définies, typique de la Sardaigne, le "Coro di Lode" de la province de Nuoro, chante:
"Un jeune artiste
Manie le pinceau
Avec tant d'amour
Un jeune artiste
Que la lutte du Pratobello(1)
Serve de leçon
Aux militaristes".

Durant les fêtes, les poètes sardes s'affrontent sur les places de villages dans des compétitions qui souvent durent toute la nuit, ils improvisent sur des thèmes proposés par les organisateurs.

Le muralisme participe de la même démarche en utilisant une technique et des supports différents. Les peintures sont nombreuses dans le centre: dans la Barbagia (2), province de Nuoro, surtout à Orgosolo (voir le livre "Peindre pour agir, muralisme et politique en Sardaigne" de Francesca COZZOLINO, et dans le sud: dans le Campidano, province de Cagliari, essentiellement à San Sperate, Serramanna et Villamar mais j'en ai trouvé sur l'ensemble du territoire de l'île, à l'exception des zones fortement touristiques. Elles s'adressent d'abord aux Sardes de l'intérieur, ensuite à ceux qui se sont expatriés et viennent pour se ressourcer au pays de leurs ancêtres, et au-delà à tous ceux qui sont sensibles et prêts à accepter la découverte de l'inconnu, de la culture du pays et de ses valeurs. Aujourd’hui c’est dans près de 150 petites villes ou villages que l’on peut voir des murales.

Les "murales" sont une façon originale de lire "à murs ouverts" l'histoire, la vie quotidienne mais aussi les préoccupations de ce peuple.
Pinuccio Sciola, est le premier à avoir peint en Sardaigne, à San Sperate en 1968. Après un séjour au Mexique en 1971, il a repris dans son île cette forme d'expression enrichie de cette nouvelle expérience. A la question posée par Paolo Pillonca dans un article "C'era unà volta un paese museo" dans L'Unione Sarda (15 octobre 1978) : "qu'y a-t'il derrière cette demande de "murales?" il répond: "essentiellement la découverte d'un extraordinaire instrument d'autodétermination expressif. Le mur n'est pas un moyen de communication autoritaire, venant d'en haut. Au contraire il permet de communiquer horizontalement à la base, comme ce n'est pas possible par exemple avec la presse. Les gens s'aperçoivent que les phrases ou les slogans qui s'écrivaient à la peinture la nuit peuvent se traduire en images à la lumière du soleil".

DES MURALES POUR DIALOGUER?


...Je pense que, d’une certaine façon, les murales peuvent permettre à une population non avertie de percevoir des formes plastiques moins directement accessibles et d'être une sorte de passerelle entre l'art qui ne se trouve que dans les galeries et les musées et un public qui, n'étant pas citadin, aurait peu ou pas l'occasion de pouvoir rencontrer la peinture d'une avant garde reconnue et appréciée loin de ses racines…

LES THEMES

Pour ce livre, je me suis fixé deux objectifs: présenter le plus grand nombre des thèmes abordés par les muralistes, et faire figurer le maximum de villages ou villes possédant des "murales". Plusieurs classifications étaient possibles, notamment une approche géographique.
Comme pour l'exposition "La Sardaigne à murs ouverts" (réalisée et présentée en Sardaigne et dans diverses villes de France), c'est l'ordre thématique qui s'est naturellement imposé à moi. Les thèmes ont été regroupés en dix chapitres : la vie quotidienne au village; le travail des paysans et celui des ouvriers mais aussi le chômage et l'émigration; les luttes; les idéaux et les symboles comme la paix et la guerre ou la liberté; la nature; les événements de l'actualité; la Sardaigne sa culture et son histoire.
J'ai souhaité mettre en valeur les peintures d'enfants qui représentent une production très importante souvent sous la conduite de leur professeur, parfois en petits groupes plus spontanés.
Une autre place m'a semblé nécessaire pour ce que j'ai appelé les détournements de plaques de rue à Orgosolo. Dans cette petite ville rurale, plusieurs "murales" illustrent les plaques et racontent l'histoire du personnage qui donne son nom à la rue, certains sont polémiques voire irrévérencieux.
Enfin pour compléter ce panorama, un chapitre s'imposait, consacré aux arts plus particulièrement à la poésie, au théâtre, à la musique, etc...
Les trois dernières photos, symboliques, ont été prises dans des lieux différents et se complètent: sur l'une le Peuple Sarde est en marche; sur l'autre c'est l'effritement de sa communauté souligné par ces deux vieillards assis au pied du mur qui donnent cette représentation pessimiste de la Sardaigne. La dernière est pleine d'espoir: malgré tous les aléas de l'histoire, ce peuple a réussi à garder son âme et il la gardera longtemps encore sauvage, rétive et fière.

Extrait du livre : « MURALES DE LA SARDAIGNE »
Yves BARNOUX,
ETTORE GASPERINI EDITEUR
- diffusion en France : directement auprès de l'auteur yves.barnoux(at)wanadoo.fr (un humain peut remplacer at par @ pas une machine)

- Diffusion en Italie de la version italienne voir Ettore GASPERINI editore à Cagliari

(1) Pratobello, lieu proche d'Orgosolo où l'état Italien souhaitait implanter un camp militaire. Les bergers et toute la population n'en voulant pas la lutte fut animée mais victorieuse. Les "murales" ont été un des moyens de refus.

(2) Barbagia, région du centre de la Sardaigne. Elle peut être considérée comme une île au milieu de l'Ile, elle a été, de toute temps, une zone de résistance aux invasions de toute sorte. Elle est traditionnellement tournée vers l'élevage des moutons.



LE MURALISME AU XXIe SIECLE

Depuis le début des années 2000, une nouvelle ère semble s'être ouverte, de nouveaux villages (une trentaine) s'ornent de nouveaux murales. Ce ne sont plus les muralistes des années soixante qui tiennent les pinceaux mais de jeunes peintres qui ont d'autres perspectives, uniquement décoratives, sans aucun message, pourtant la période est fertile en sujets d'actualité, d'inquiétudes, de dénonciations et de protestations : crise économique, financière et bancaire ; crises politiques régionales, nationales, mondiales : Irak, Afghanistan, Tunisie, Égypte, Libye, Syrie, etc. ; crises écologiques et climatiques et leurs conséquences : raz de marée, énergie nucléaire, pollutions, réchauffement climatique, etc.

A l'instar de ce qu'exprime dans son livre « La poésie pour répondre au hasard » Maria MANCA à propos des poètes improvisateurs de Sardaigne : « Les poètes doivent savoir étonner, intéresser et plaire par la surprise. Il leur faut produire du neuf soit en chantant les thèmes inédits qui leurs sont proposés... soit pour les thèmes conventionnels comme l'Art et la Nature, qui est sans doute le plus, chanté, en trouvant de nouveaux arguments et exemples ingénieux (l'écologie pour la Nature, et la révolution informatique pour l'Art). L'actualité récente entre ainsi dans les joutes, au point que l'ont peut toujours les dater : l'indépendance de l'Algérie illustre le thème de la Patrie en 1963, et le premier pas d'Armonstrong sur la lune celui de l'Homme en 1969 ; plus proche de nous, la chute du mur de Berlin, l'attentat contre le pape, le tunnel sous la Manche ont été évoqués ; et, tout récemment, le sang contaminé et le scandale de la pédophilie. Avec la joute poétique, on se trouve en face d'une pratique qui valorise la nouveauté – un phénomène de tradition qui joue sur l'imprévu, à l'intérieur toutefois d'un cadre idéologique et formel bien établi. ». C'est ce qui manque aujourd'hui au muralisme sarde et à ses peintres.

Nos artistes plus ou moins contestataires de la fin du XXe siècle sont en retraite ou décédés et leurs descendants semblent avoir trouvé d'autres outils de communication et de contestation, « San Sperate, paese museo » est devenu « San Sperat, paese arte cybero-vidéo ».

Ce qui faisait l'originalité du muralisme sarde semble s'être dissout dans un consensus centré sur la recherche des racines des nouveaux artistes et la mise en valeur de la culture agro-pastorale sarde. Cela donne de belles fresques mais affadit le propos. C'est aux critiques spécialisés dans l'observation de la qualité picturale de donner leur avis, mais moi je suis moins touché par ce muralisme là. Vous pourrez trouver des sites spécialisés sur les murales de Sardaigne sur internet mais ils ont été réalisés dernièrement et ne présentent pas le muralisme des origines des années 70 à celui de la fin du XXe siècle. Ils commencenent là où s'arréte le livre que j'ai réalisé et qui a été publié en 2001.

Je continue à parcourir la Sardaigne en quête de nouvelles fresques, mais j'avoue être un peu frustré!

Yves BARNOUX ( Sardaigne, avril 2011)


 
TOURISME ET NATURISME

La question du naturisme nous a été posée plusieurs fois. Nous n’avions pas de réponse positive, mais nous avons appris qu’il existait une association de naturistes sardes. Le plus souvent ses adhérents sont obligés d’aller en Corse. Toutefois, près de Dorgali, à huit kilomètres de Cala Gonone il existe, en pleine nature, un petit camping « Le Peonie », réservé à ceux qui aiment vivre nus au plus proche de la nature. Il propose en plus piscine et excursions diverses. 

Club Le Peonie - Sardegna

Località Monteviore - 08022 Dorgali ( Nuoro)
Telefono: 00 39 0784 96293 

clublepeonie@tiscali.it


À part cela pour se baigner, s’amuser et se prélasser sur la plage sans voile, il faut partir à la recherche de plages isolées et le plus souvent marcher. Par exemple :
Sur la côte nord-est :
- près d’Arzachena, Cala di Volpe, prendre la direction de Cala di Volpe, Capriccioli, tout de suite à droite pendant cinq cents mètres, puis poursuivre à pied jusqu’à la dernière plage.
- Près de Palau, Baia Saraceno, lieu dit Punta Nera, à l’extérieur du pays. Le camping n’est pas réservé aux naturistes, mais il y a un petit bout de plage qui leur est réservé.
Sur la côte nord-ouest :
- Près d’Alghero, Portoferro, ample plage rougeâtre : en venant de Sassari, se diriger vers Alghero-Santa Maria La Palma et, après le feu tricolore, continuer sur 2km et suivre l’indication Portoferro. Arrivé à la plage, rejoindre la partie finale et les trois anses adjacentes.
- Près d’Alghero, Maria Pia : à peine sorti de la cité, dans l’ultime bout de la pinède.
- Près de Bosa, Bosa Marina : tout au bout de la plage le plus près de la falaise. Mieux encore dans les diverses anses le long de la route pour Alghero.
Sur la côte sud :
- Sulcis, sur l’île de San Pietro et sur la presqu’île de San Antioco et Calasetta. On peut trouver beaucoup de petits bouts de côte peu fréquentés.
- Près de Sant’Anna Arresi, Porto Pino : rejoindre la seconde plage vers les dunes ou la zone la plus isolée de la pinède.
- Près de Cagliari, Calamosca-Calafichera : lieu « historique » des naturistes. Se garer à la fin de la route et poursuivre à pied.
- Près de Mari Pintau : le long de la route Cagliari-Villasimius, entre Cala Régina et Geremeas. Se garer et se déplacer le long de la falaise loin de la plage.
Mais l’association sarde de naturisme, UNI Sardegna, espère bientôt une loi qui règle les droits et devoirs des naturistes, ce qui permettrait l’ouverture de nouveaux lieux officiels. Elle pense que cela pourrait amener de nombreux touristes, attirés par cette approche de la nature.
Pour tout contact :

UNI Sardegna - Sezione UNI

Via San Lucifero 31/B - 09125 Cagliari 
tel. +39.070.684.84.22 fax +39.070.685.01.28 

giro@girobike.com



LE SULCIS LANCE LE TOURISME OENOLOGIQUE.

Touristes sur le route du Carignano : de Carloforte à Calasetta, de Sant'Antioco au centre du Sulcis avec vacances à l'enseigne du bon vin rouge.
Le voyage en terre du Carignano comprend les territoires de seize communes :  Calasetta, Carbonia, Carloforte, Giba, Masainas, Narcao, Nuxis, Perdaxius, Piscinas, Portoscuso, San Giovani Suergiu, Santadi (Terre Brune, Rocca Rubia), Sant'Anna Arresi, Sant'Antioco (Sardus Pater), Teulada, Tratalias et Villaperruccio, entre coopératives, exploitations agricoles, vignobles, œnothèques, vieilles bourgades et sites archéologiques d'intérêt notoire.

On part de Carloforte en traghetto pour rejoindre Portosciuso avant Barega (Carbonia, son musée de la mine et celui de la géologie, sa zone archéologique de Monte Sirai), puis Portofino (sur la commune de Sant'Anna Arresi), Calasetta (plages et coopérative) et Sant'Antioco (Vin le Sardus Pater, tourisme et archéologie), la poursuite de l'itinéraire nous conduit à Tratalias (sa magnifique église romane au milieu de son vieux village abandonné et reconstruit un peu plus loin), Santadi (sa coopérative du Terre Brune et du Rocca Rubia, etc. et de son musée du village) et Giba (La grotte Is Zuddas ) enfin Sant'Anna Arresi (avec la nouvelle et intéressante coopérative viticole Mesa productrice du Buio et du Buio Buio).

Les séjours organisés en collaboration avec le service touristique local vont de deux à quatre jours en auberge conventionnelle et à coût raisonnable dans un réseau coordonné par la province du Sulcis Iglesiente qui comprend les coopératives et les auberges du Sulcis : une initiative intéressante qui relance le marché touristique hors période estivale.



ULYSSE EN SARDAIGNE

"Les vents qui les avaient ramenés chez Eole continuèrent de souffler ; voici que se dessinaient au loin les côtes déchiquetées de la Sardaigne."

Et oui, peut être bien qu'Ulysse a fait escale en Sardaigne. Mais que s'y est-il passé? Pour en savoir plus cliquer sur Ulysse

Vous voulez vous rendre en Sardaigne,
vous informer sur cette île,
vous trouverez l'essentiel dans quelques guides et cartes (liste non limitative) :

- Sardaigne, par Rafael Pic :
Petit guide de 108 pages, pratique (format poche), bien illustré de photos couleurs. Petit, il est complet sans être exhaustif.
Il offre en plus six cartes postales, ce qui est une idée originale. Il est édité par les éditions Comex dans la collection Guides Mondeos.

- Sardaigne, par Sandro Tomasi :
Petit guide de poche sans photo mais avec quelques rares illustrations, est édité par les guide Marcus.

- Sardaigne, par Hélène Leprisé et Philippe Giraud :
Ce guide est illustré de photos couleurs. Il est édité par Vilo La Manufacture.

- Le Petit Futé Sardaigne :
Guide de 250 pages dans la veine des guides Le Petit Futé est illustré en noir et blanc


- Le Grand Guide de la Sardaigne:
 regorge d'informations sur la Sardaigne, son histoire, sa culture, la société sarde, ses fêtes, etc,
Il présente des informations pratiques, des itinéraires. Il est très complet et indispensable pour bien préparer son voyage.
De belles photos illustrent abondamment ce guide de 325 pages, D'un format plus grand il sera moins aisé à utiliser en excursions.
Il est paru dans la Bibliothèque du Voyageur aux éditions Gallimard.

Nous avons aussi découvert un livre qui n'est pas un guide mais un beau livre qui présente une belle illustration photographique, il s'agit de : La Corse et la Sardaigne, par Alex Decotte et Maximilien Bruggman, dans la collection Iles enchantées aux éditions Silva à Zurich.

Vous trouverez également d'utiles informations dans des guides consacrés à l'Italie dans des éditions classiques :
guide bleu, guide du Routard, etc.

Ces guides se trouvent ou se commandent dans les bonnes librairies ou boutiques spécialisées par exemples à la librairie Itinéraires, 60, rue Saint Honoré 75001 Paris, téléphone :01.42.36.12.63 site www.itineraires.com

Pour accompagner ces guides une bonne carte s'impose qui ne réserve pas trop de surprise. La meilleure reste à notre sens la carte Sardaigne de l'IGN (Institut géographique national), facile à se procurer ou à commander, en librairies ou dans les magasins spécialisés.

Vous souhaitez prolonger votre voyage, alors allez consulter nos chapitres littérature, spectacles, etc.



... Parcours insolite pour les sardes à Paris...